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Parfums de mots

       Comme le roman m'apparaissait finalement un prolongement développé d'un livret d'opéra, j'ai eu l'idée à la fin des années 90 d'en écrire un puis deux. Gérard De Villiers (S.A.S) les ayant publiés après avoir reçu les manuscrits, j'en écrivis ensuite deux autres qui furent publiés dans une autre maison d'édition. Encouragé par l'élan une dizaine suivirent.

Voici des extraits de trois d'entre eux, Le Caillou, Copié/Collé et l'Homme qui avait parlé au bonheur.  Ouvrages non encore publiés. 

Textes choisis :

Prisonnier

 

    Par curiosité et amusement pervers j'ai entrepris un jour d'énumérer les barreaux présents à l'état naturel dans notre vie. Ensuite, pris au jeu, j'ai ajouté les multiples et discrètes façons que nous avons de nous aliéner. Même si cela prend une tournure humoristique, façon de ne pas me jeter dans le canal avant d'avoir fini, le constat n'est pas réjouissant. Voici une sélection d'une longue liste qui est elle-même loin d'être exhaustive on le craint. Seule note optimiste, cela s'arrête un jour pour chacun. 

Les Anthropoformes

 

Ils vivent dans l'ombre

Ils se nourrissent d'ombre

Ils sont stupides et explosent quand ils réfléchissent

Ils n'apparaissent que sous trois types physiques 

Ils sont amoraux et insensibles 

Ils sont dépourvus de nom et ne portent qu'un matricule.

Ce sont les Anthropoformes.

C'est également une bande dessinée dont voici quelques planches.

Parenthèses

Pourquoi "Parenthèses" ?

    Parce que pour aussi intimement contextuelles qu'elles sont, elles n'en demeurent pas moins animées de leur vie propre. Une vie courte. Quelques mots parfois.

     Elles n'ont pas d'incidence. Elles n'ont pas cette prétention. Elles se glissent sur la pointe des pieds dans la phrase comme dans notre esprit ou comme une fulgurance parfois. D'où le concept de "parenthèses".

    Ce ne sont que des traces. Des résonances de pensées.

      Parfois écrites sur un siège du métro ou dans un parc lors d'errances en solitaire parisien, parfois encore liées à la contingence ou simplement de génération spontanée parce que ma vie était arrivée à un moment précis pour l'une d'elle.

     En voici quelques-unes dévoilées ici tel un journal intime. C'est une sélection issue d'un recueil de 2500 entrées commencé au début des années 90. Ma fidélité à leur continuation et leur présence sur tous les autres supports, musique, peintures, peintures photographiques, illustre bien mon attachement à ces textes. Ce ne sont pas des Vérités, ce ne sont que des réflexions personnelles, un plaisir de les faire migrer de la pensée au mot et qui m'aide à vivre.

Le Caillou

     C'est un roman comico-fantastique. Persuadé que l'éternité est le privilège des minéraux, le Caillou va rester attaché à une obsession : inhiber son affect et laisser son intellect à l'état de bonsaï cérébral. En outre, son corps restera celui d'un garçonnet. Pourtant, sa rencontre avec un fils de griot africain transformera sa trajectoire en un destin inouï lui apportant une gloire universelle mais aussi la chute.

     Partant de ce scénario, le ton de ce roman ne pouvait être que d'un bouffe assumé, d'autant que le héros - au Q.I. de poisson rouge comme on le devine - est censé écrire lui-même son histoire... Cela dit, il semble un peu rapide d'en déduire que la vocation de ce roman est le burlesque pur. 

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Copié/Collé

   Norbert est chauffeur de taxi. Malgré sa détestation de la littérature il va accepter le livre étrange offert par un singulier passager, en l'occurrence un livre aux pages blanches. Il se trouve que dès cet instant son histoire d'homme à l'esprit petit deviendra la trame d'un roman à venir, lequel s'écrira de lui-même. Sans qu'on sache bientôt qui dicte la vie de l'autre.

Roman à classer dans le genre fantastique.

L'homme qui avait parlé au bonheur

 

    Un homme dont on ne connaîtra ni le nom ni le passé prétend aller parler au bonheur. Il cheminera dans une nature muette, transparente où tout sera prétexte à questionnements en apparence aussi futiles qu'inutiles. A mi-parcours, lassé de la solitude, il concevra l'idée d'un compagnon, un gros homme en blouse grise, être approximatif, mutique, une idée rendue concrète mais à développer comme toute idée. 

      Cette nouvelle par son ambiance, s'apparente à une errance philosophique inachevée et inachevable. J'ai réalisé une adaptation musicale de cet ouvrage. L'intégralité du texte y est chantée. 

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